En Tunisie, l’accès au financement demeure un défi majeur pour les petites entreprises, les startups, les jeunes et, plus particulièrement, pour les femmes entrepreneures, qui portent pourtant un potentiel d’innovation et de transformation économique considérable. Le système bancaire, dominant mais rigide, peine à répondre aux besoins réels de ces acteurs, avec des exigences de garanties élevées, des parcours complexes, des délais d’instruction longs et une faible prise en compte des indicateurs simples d’impact. Dans ce contexte,
La finance alternative la microfinance, fintech, finance à impact et crowdfunding émergent comme un levier stratégique capable de démocratiser l’accès aux ressources, d’accélérer la croissance des projets et de catalyser la transition vers une économie inclusive et durable. Ces instruments offrent des solutions adaptées aux cycles réels des projets, permettent un dé-risquage ciblé grâce à des garanties publiques ou des mécanismes hybrides, et exploitent les technologies digitales pour fluidifier les processus et améliorer la transparence. Les expériences locales et internationales montrent que les projets accompagnés, mesurés et soutenus par des outils digitaux et des indicateurs d’impact deviennent non seulement plus résilients, mais participent activement à la création d’emplois, à l’innovation verte et à la réduction des inégalités. Pourtant, des freins subsistent : cadres réglementaires rigides, intégration technologique limitée, et perception culturelle du risque freinent l’adoption de ces solutions. Aligner la finance alternative avec les Objectifs de Développement Durable et les secteurs stratégiques de l’économie verte del’énergie renouvelable, l’agriculture durable, l’économie circulaire, le numérique inclusif représente aujourd’hui un enjeu national : il s’agit de transformer chaque euro investi en levier de changement systémique, où entrepreneuriat féminin, innovation sociale et transition écologique convergent pour bâtir une économie plus juste, compétitive et résiliente.